2005 a été une année noire pour les médias au Liban, traditionnellement leader du monde arabe en matière de liberté de la presse. Les journalistes libanais ont payé cher le prix de la situation sécuritaire fragile que vit le pays depuis le 14 février 2005, date de l’attentat contre l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri. Trois professionnels des médias ont été victimes d’attentats ciblés. Samir Kassir, éditorialiste au quotidien arabophone An-Nahar et correspondant de la chaîne de télévision TV5, a péri dans une attaque à la voiture piégée le 2 juin. Gebrane Tuéni, député et PDG du même quotidien a lui aussi perdu la vie dans un attentat le 12 décembre. La présentatrice vedette de la chaîne de télévision LBC May Chidiac a survécu à la bombe placée sous le siège conducteur de sa voiture. Mais la journaliste a été gravement mutilée. Dans l’attente des conclusions définitives du rapport de la commission d’enquête internationale, chargée de faire la lumière sur l’assassinat de Rafic Hariri, les journalistes libanais demeurent sous pression et vivent dans l’insécurité. Certains d’entre eux se sont réfugiés à l’étranger.
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